Aujourd’hui j’ai envie de partager plus personnellement sur ce que je traverse, d’une part parce que j’ai envie de recréer du lien avec celles et ceux qui veulent bien me lire, et d’autre part parce que je pense qu’il est toujours intéressant et éclairant d’avoir un aperçu du vécu d’un autre.

Le sujet ? Savoir laisser partir.

C’est amusant parce qu’en écrivant ce titre, j’ai remarqué que c’était 3 infinitifs à la suite. Interesting.

Tout a commencé quand j’ai décidé d’arrêter

J’ai arrêté mes activités professionnelles il y a presque un an et demi. La décision, je l’avais prise quelques mois plus tôt seulement, elle m’était tombée dessus, c’était une évidence. J’avais toujours su qu’un jour, je ferais autre chose que la Méta® mais je ne savais pas quoi ni quand.

Quoi, je ne le sais toujours pas ! Ni quand, d’ailleurs.

Je savais juste, à ce moment-là, qu’il fallait arrêter. L’information était très claire en moi, c’était ce qu’il y avait à faire. Alors c’est ce que j’ai fait.

J’ai reçu beaucoup de messages, à ce moment-là : des personnes avec qui j’avais travaillé de près ou de loin, qui me remerciaient pour ce que je leur avais apporté ou qui me disaient que ma décision (courageuse d’après leurs mots) les inspirait beaucoup.

Pour moi, cette décision n’était pas spécialement courageuse, en tous cas elle ne m’a pas demandé beaucoup, c’est même l’inverse : c’est de tenir tête à cette évidence intérieure, qui m’aurait demandé énormément de force et de volonté.

J’ai aussi fait face à du silence et du vide : des relations qui s’étaient tissées avec les années se sont totalement dissoutes, sans vraiment d’explication.

En prenant du recul, j’ai pu voir que ma décision de me retirer de la Méta® (et donc de suivre mon élan intérieur quelles qu’en soient les conséquences) n’était pas la première de la série, et que les précédentes avaient probablement déjà créé des remous. C’est sûr que c’est très confrontant, une personne qui ne fait pas ce que les autres attendent d’elle.

Et pourtant… n’est-ce pas la raison précise pour laquelle on venait me voir au départ, apprendre à se libérer des attentes des autres et de soi-même ?

Cela m’a permis de nettoyer, de mon côté, les endroits où j’avais, moi aussi finalement, des attentes — un mot d’au revoir, par exemple.

Toujours est-il que devant moi s’est ouvert un nouvel espace.

Une fin peut être belle, elle porte quand même une forme de nostalgie, d’amertume… qui doit être ressentie pour s’accomplir pleinement.

Laisser partir ce qui doit

Pendant tout ce temps, depuis l’arrêt de mes activités jusqu’à aujourd’hui, je me suis mise en retrait.

J’ai fait des choses, mais avec ma famille et mes amis, seulement. Et puis j’ai participé à quelques projets en dehors.

J’ai vécu une vie quotidienne simple, pour faire de la place, permettre à ce qui devait se défaire, de se défaire.

J’ai pris soin de moi, j’ai demandé de l’aide à des professionnels quand je sentais que j’en avais besoin, et pour le reste, j’ai laissé le temps faire son œuvre.

Et devine quoi : quand on ne se met pas en travers de son chemin, tout se passe très bien !

Les occasions ont été nombreuses et j’aurais pu :

  • vouloir forcer les choses, passer à l’étape suivante sans être prête, vouloir à tout prix sortir de cette vie d’ermite ;

  • vouloir savoir ce que je vais faire ensuite, voire même décider avec ma tête ce qu’il serait bon pour moi de faire et repartir dans la création de quelque chose avec des offres, des produits, des services ou je ne sais quoi ;

  • vouloir faire sortir de moi et couper avec tout ce que je dois laisser partir, sans tenir compte de mon rythme naturel.

Mais avec le temps, j’ai appris à sentir ce qui est juste et ce qui ne l’est pas — ça n’a pas le même goût, pas la même texture, pas la même énergie… Tout le monde peut développer cette perception, soit dit en passant.

Et donc je n’ai pas fait ça.

J’ai patienté et observé ce qui se passait en moi et autour de moi. Je ne sais pas pourquoi je parle au passé, d’ailleurs, parce que c’est ce que je continue à faire aujourd’hui !

Observer ce qui est là… c’est tout ce qu’il y a à “faire”.

Et je suis toujours dans cette phase de laisser partir.

Apprendre à ne rien faire

J’ai observé quelque chose de nouveau, cependant, ces derniers mois, et qui m’a donné envie de m’en approcher de plus près pour bien comprendre.

Pendant la première moitié de cette phase “d’après”, j’ai senti une forme de soulagement : eh oui, après 17 ans passés à mettre au point, développer, diffuser et enseigner la Méta®, ça m’a fait du bien de n’avoir plus rien à produire, plus de business à gérer, plus de chiffre à faire, plus personne à accompagner…

Mon rythme quotidien a bien changé et m’a permis de me reposer en profondeur.

Certaines activités, certaines relations se sont arrêtées d’elles-mêmes, avec le temps.

Et puis plus récemment, j’ai commencé à voir remonter des informations, des sensations et des souvenirs inconfortables : des moments où avec le recul, je ne suis pas en accord avec ce que j’ai dit ou fait, des prises de conscience d’erreurs du passé, des perceptions plus fines qui remettent des choses en cause, des relations qui n’ont pas abouti à ce que j’espérais… bref, des trucs que je pourrais qualifier de vaseux, gluants.

Que faire, dans ce cas ? Bah rien, justement.

Quand on ne sait pas quoi faire, le mieux est de se poser, se détendre et observer : l’information sur ce qui est à faire viendra quand ce sera le moment.

Ne pas bouger, juste regarder.

Et en prenant le temps de regarder ça, j’ai compris que si tout ça me prend de l’espace intérieur maintenant, c’est :

  • d’une part, parce qu’avant, il n’y avait pas de place pour ça — c’est donc une bonne nouvelle ;

  • d’autre part, ça remonte afin d’être libéré : soit il y aura besoin de faire quelque chose pour ça, soit il y a simplement besoin que ce soit vu, ressenti, et alors ça peut partir — là, c’est le temps qui me le dira.

Cette réalisation est fraîche et je suis encore dedans, mais elle me fait déjà du bien.

Souvent, on n’a pas besoin de faire quelque chose : on a besoin d’un regard aiguisé sur ce qui se passe, pour mieux le comprendre et mieux le laisser se dérouler sans intervenir.

Savoir laisser partir

3 infinitifs, donc.

Savoir, qui parle d’une maîtrise et d’un apprentissage — oui, laisser partir, ça s’apprend !

Laisser, qui parle de ne pas intervenir, voire même de ne plus tenir quelque chose par la main, ne plus s’y accrocher…

Partir, qui parle d’un mouvement d’éloignement, de séparation (en anglais, to part signifie se séparer).

L’infinitif, pour moi ça parle de neutralité : le verbe n’est pas conjugué. Il n’y a pas d’action, il y a une information. Ça nous ramène encore une fois à l’observation neutre qui permet de vivre les situations inconfortables de la vie en en retirant les plus beaux cadeaux — parce qu’il y en a toujours.

Savoir laisser partir, c’est ce qui permet de faire de la place pour le nouveau qui attend. Et ça passe par l’observation neutre de ce qui se passe à l’intérieur de soi.

Le nouveau qui attend, je n’en suis pas impatiente, même si je pressens que je vais l’adorer : je sais qu’il se manifestera au bon moment.

C’est ce que j’ai fait cette année et que je continue à faire.

C’est ce qui fait que, sans le chercher, je m’intéresse moins à certaines choses, je retrouve des goûts et des enthousiasmes de jeunesse… je me rapproche encore plus de moi, tout en sachant que ce moi est en mouvement perpétuel.

Comme une étoile qui danse et, en tournant, se défait petit à petit de matière accumulée au fil des millénaires… au milieu d’autres étoiles, qui font toutes la même chose 🌟

 

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À toi de me dire, maintenant : comment te parle cet article ? As-tu des questions ? Dis-le moi en commentaire, je serai ravie de te lire.

Flora

PS : toutes les photos sont de moi 📷

 
 

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